QUELLES SONT LES COMPLICATIONS DE LA CHIRURGIE DE LA CATARACTE ?
La chirurgie de la cataracte présente un taux de réussite élevé, de l’ordre de 90 à 95% selon les études récentes. Un bilan préopératoire exhaustif ainsi qu’une préparation médicale appropriée permettent de limiter les complications.
L’uvéite phacoantigénique : Il s’agit d’une inflammation due à la présence de la cataracte, donc déjà présente avant l’intervention. Elle peut s’accentuer après l’intervention et la préparation médicale (instillation de collyres avant l’intervention) permet d’en réduire les effets.
Le pic hypertensif postopératoire : Il correspond à une élévation de la pression intraoculaire au-delà de sa valeur normale. Il survient durant les heures qui suivent l’intervention et se produit dans environ 20% des cas. Il est traité médicalement dès qu’il est décelé dans le cadre de la surveillance postopératoire et se résout sans conséquences dans la grande majorité des cas.
Le glaucome est une complication grave qui peut entrainer la cécité si l’hypertonie oculaire n’est pas décelée et contrôlée à temps. Il survient dans les semaines ou les mois qui suivent l’intervention, ce qui justifie un suivi ophtalmologique régulier, mais ne concernent heureusement qu’une très faible proportion des patients (2 à 5% selon les études). Certains d’entre eux présentent des anomalies des structures de drainage de l’humeur aqueuse qui peuvent parfois être décelées lors du bilan préopératoire et faire l’objet de mesures préventives.
Le décollement de rétine correspond au détachement de la neuro-rétine, structure indispensable à la vue. Complication également rare mais grave car responsable de cécité, celle-ci survient durant la période postopératoire à court, moyen ou long terme. Identifiée à temps, elle peut faire l’objet d’un traitement chirurgical pratiqué uniquement dans quelques centres réalisant la chirurgie vitréo-rétinienne. Il existe une prédisposition raciale (Shi-Tzu, Bichon Frisé…) et certaines lésions, préalables à la chirurgie de la cataracte, constituent des facteurs de risque (dégénérescence vitréenne, déchirure rétinienne…) potentiellement identifiés lors du bilan préopératoire.
La luxation ou déplacement du cristallin est la conséquence d’une rupture des fibres zonulaires qui assurent la fixation du cristallin. Lorsque cela se produit, le cristallin doit être retiré avec son enveloppe ce qui empêche d’implanter un cristallin artificiel. Dans certains cas cependant, il est possible d’avoir recours à des implants suturés à la sclère. La luxation du cristallin augmente les risques de glaucome et de décollement de rétine.